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15 oct. 2014

Vadrouilles dans la nature irlandaise part 2


Après en avoir pris plein les mirettes en vadrouillant dans le nord, on décide de continuer d'explorer le coin qui s'avère décidément fort joli. Mais la beauté des paysages se paie...C'est un doux euphémisme de dire que le trail n°9 (Banagher glen and forest) nous en aura fait baver, on en a carrément ch....! On a mis près de sept heures pour en venir à bout, non pas à cause du dénivelé (c'est quasiment plat), mais à cause du manque d'indications. Avec trois pauvres flèches de balisage on n'aurait eu aucun souci; mais non c'est bien plus drôle de ne jamais indiquer le chemin. A croire qu'ils planquent des caméras pour ensuite pouvoir se fendre la poire devant l'énervement du pauvre marcheur, excédé d'avoir pris une fois de plus la mauvaise direction et de devoir revenir sur ses pas! (en même temps on a croisé en tout et pour tout un seul autre pèlerin en sept heures!)

A peine quelques minutes après le début de la rando, on se trouve face à une première intersection avec à gauche un attrayant petit chemin et à droite un sentier barré d'une grosse barrière avec un panneau "interdit" dessus. Bon, je ne sais pas vous, mais comme toute personne normalement constituée, nous on s'est tout naturellement dirigés vers la gauche. Sauf que ça me semblait quand même bizarre au vu du plan et ça n'a pas loupé, au bout de vingt minutes on arrive à une propriété privée. Premier demi-tour, on escalade donc finalement la barrière et on se lance sans trop savoir où on va. Finalement c'est le bon chemin, celui-ci serpente dans un paysage montagnard  tout ce qu'il y a de plus chatoyant: des sapins, une rivière chantante, de l'air pur et des petites fleurs roses; je suis aux anges! 




 Première pause près d'un petit réservoir, l'eau est toute marronnasse c'est assez bizarre!



Après avoir pique-niqué sur un petit pont surplombant la rivière, on traverse une jolie forêt. Il y a énormément de mousse, c'est dommage car ça ne rend pas en photos mais les amas sont impressionnants. On devise gaiement, et là boum on débouche d'un coup sur la route. C'est la loose car on n'est pas sensés du tout y arriver maintenant...Mon ex consulte la boussole de son smartphone (celle qui nous avait déjà sauvés à l'île Maurice! J'avoue que cela a considérablement diminué mon hostilité envers ce type d'appareil...) et on prend ce qui nous semble la bonne direction. On marche, on marche, on voit un sentier qui repart dans la nature alors hop on s'y engouffre, sauf qu'il finit par un cul-de-sac après plusieurs centaines de mètres!! On est dégoûtés et on décide en pestant de faire demi-tour pour voir si on n'a pas loupé un embranchement dans la forêt. Et là qu'est-ce qu'on voit? Un pauvre petit chemin merdique qui semble partir vers une sorte de carrière, pas du tout le genre de truc qui pourrait faire penser à un trail! 


 





On arrive enfin à l'Altnaheglish reservoir, on est déjà bien énervés mais c'est tellement beau qu'on finit par s'apaiser. Jusqu'à ce que -je vous le donne en mille- on arrive à un nouveau cul de sac...Devant nous l'eau, sur le côté de la végétation mais sans aucun chemin, mon ex propose qu'on s'y engage pour en finir avec ce putain de trail. Je suggère de faire une nouvelle fois demi-tour (la troisième si vous avez bien suivi!) car j'avais repéré un sentier qui semblait partir du mauvais côté. Et effectivement, il fallait penser à partir dans la direction opposée car ensuite le chemin tournait complètement. Le vieux truc de con puisque du coup impossible de se fier à la boussole! Du grand n'importe quoi, on est ultra vénères et en plus c'est super long de faire le tour du réservoir, ça n'en finit pas. On finit par enfin boucler cette rando, magnifique mais ô combien irritante!




En rentrant, on tombe nez-à-cul avec un troupeau sur la route!


Le trail n°8 (Roe valley country park) s'apparente davantage à une balade qu'à une rando. Comble de l'ironie, cette fois on s'emmerde à aller chercher une carte et à se la faire expliquer au Visitor centre, alors qu'il n'y a pas plus simple: il suffit de suivre la rivière! (le type a dû nous prendre pour des demeurés...). Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais c'est mignon, idéal avec des enfants.



 

 Je ne me lasse pas de ces petites bêtes^^ Quel dommage qu'elles ne veuillent pas se faire caresser!
 Le coin idéal pour un bon goûter en amoureux :p




Enfin le trail n°18 (Peatlands park) est du même acabit: une sympathique petite balade, pépère, qui ne sera sûrement pas la plus belle de votre vie mais qui aura l'avantage de ne pas vous prendre la tête puisque parfaitement balisée. Au programme: de la forêt, un lac et les rumeurs de l'autoroute en bruit de fond puisque celle-ci est toute proche! (ça fait assez drôle, pour le coup je n'ai pas trop aimé car ça troublait quand même la quiétude des lieux...).


Un petit coin sympa sur la route du retour




La suite: comment on s'est retrouvés obligés d'écouter une chorale pendant une heure et demi à Belfast!

28 juil. 2012

Kinabatangan river


Hormis la réserve de nasiques de Labuk Bay, il y a dans le coin un autre truc particulièrement cool à faire si vous aimez observer les animaux. Il s'agit des "croisières" sur la Kinabatangan river. Je mets les guillemets car en fait de croisières, ce sont de simples barques à moteurs; donc ne vous attendez pas à de jolis petits bateaux tout confort! A Sepilok on est tombés par hasard sur Uncle Tan, spécialiste de l'observation de la faune et de la flore depuis près de vingt ans. Ils proposent différentes formules; de notre côté on a opté pour "1 nuit dans la jungle + 1 croisière de nuit + 1 croisière le matin". C'était très bien; vu les conditions, je pense que deux nuits auraient été un peu trop et les gens qui ont fait la rando nocturne dans la jungle nous ont dit que c'était vraiment éprouvant tant il y avait de moustiques (ils en étaient littéralement recouverts; avec mes allergies c'était un coup à ne pas finir le voyage!) .

On a commencé par prendre un bus puis un bateau pour rallier le camp dans la jungle. Il tombait des trombes d'eau, embarquer sur le bateau a été toute une histoire, avec la boue ça glissait énormément et on a tous failli se vautrer en beauté! Heureusement ça s'est ensuite calmé. La Kinabatangan est marron de chez marron, c'est assez déroutant....


 
 

 
Je m'interrogeais à propos du camp dans la jungle parce qu'à les entendre c'était vraiment à la dur, genre aventuriers pour de vrai! Bon, on est loin du resort c'est clair, mais on est complètement pris en charge; pour le coup Uncle Tan se la joue un peu...On a d'abord assisté à une petite réunion où on nous explique plein de choses intéressantes sur la jungle et où on nous donne des informations sur les sorties. Ca a été aussi l'occasion de percuter que les moustiques sont VRAIMENT un problème, j'avais les jambes couvertes de boutons en quelques minutes malgré le répulsif! Pantalon obligatoire...Le temps de visiter un peu le camp et de s'installer dans notre espèce de case, c'était déjà l'heure du dîner. Même si d'ordinaire on n'est pas pas très fan de l'ambiance all friends, on a trouvé que c'était vraiment sympa. Il y avait des gens qui venaient de partout et on s'est régalés. Les repas sont faits sur place avec des produits frais et ils sont très attentifs au régime alimentaire de chacun (incroyable tout de même que l'intolérance au gluten soit plus connue au fin fond de la jungle malaise que dans les bistrots parisiens!).

Ensuite c'était la croisière nocturne tant attendue! Point de vue animaux on a surtout vu des oiseaux; c'est avant tout l'ambiance qui était extraordinaire. Voguer dans un profond silence au cœur de la jungle, avec comme seules lumière celles de la lune et d'une petite lampe torche, quelle expérience mes amis!




Un bébé alligator


On a adoré, on n'avait pas du tout envie de rentrer! D'autant que la nuit fut assez...difficile. On a l'habitude de dormir dans des conditions assez sommaires avec le camping (encerclés au Japon par un troupeau de daims au galop, déménageant la tente sous une pluie battante à Taiwan...), mais on n'avait encore jamais été confrontés à des Italiens ronfleurs!! On a en effet partagé notre case avec deux types qui avaient l'air assez sympas jusqu'à ce qu'on se couche. Et là c'était parti pour des ronflements non stop qui couvraient même les bruits de la forêt (dommage car vu que les cases étaient ouvertes, c'était sympa d'écouter les mille et un bruits de la jungle). On n'a pas fermé l’œil de la nuit et vu qu'on devait se lever à 5h, inutile de vous dire qu'on n'était pas bien frais...A peine le temps de s'extirper de notre moustiquaire et de jeter un œil mauvais à nos Italiens qui arboraient, EUX, un teint de rose, nous voilà partis pour la seconde croisière.




L'atmosphère était très différente de la première. Comme on était aux aurores, la vie s'éveillait un peu partout le long de la rivière. Emerveillés, on a pu observer des loutres, des calaos, des singes, mais surtout un magnifique orang-outan qui évoluait tout en haut des arbres. C'est certainement l'une des plus belles choses qu'il m'ait été donnée de voir dans ma vie! Il était si tranquille, si majestueux; on s'est pris une sacré claque de la nature en le regardant. J'en garde un tel souvenir qu'il m'est désormais impossible de voir des orangs-outans en captivité, ça me transperce le cœur car je repense toujours à ce géant roux qu'on a eu la chance de croiser à Bornéo.








 

De retour au camp, on est un peu tristes de se dire qu'on va quitter ce merveilleux endroit. C'est  réconfortant et flippant à la fois de constater qu'il existe encore des lieux sauvages comme ça; finalement cette excursion aura été avant tout l'occasion de se rendre compte de plein fouet de leur fragilité. Un brin mélancoliques, on fait un dernier tour dans le camp, tout est inondé!

 




Retour à Sepilok par le bateau puis le bus, on arrive à la voiture dans un état pas possible: crottés, trempés et puants! (dans le camp on ne peut se laver qu'avec l'eau de la Kinabatangan; on a préféré puer. Evidemment c'est le jour où mes règles ont débarqué, je peux vous dire que j'ai béni ma mooncup...).

Au prochain numéro: un petit goût de paradis et comment j'ai corrigé un type qui m'avait pincé les fesses!