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2 oct. 2010

Parc National de Shiretoko


(pour des infos détaillées sur le camping voir ici)


Le voyage d'Akan jusqu'à Shiretoko a été un peu long car les Japonais se traînent sur les routes, mais sur la fin c'était agréable car on longeait la mer. Une fois arrivés à Rausu on a vraiment eu l'impression d'être au bout du monde! L'atmosphère était très différente de tout ce qu'on avait vu au Japon jusqu'à présent, c'est une petite ville portuaire vraiment très tranquille. Quand on est descendus de voiture des enfants nous ont dévisagés avec des yeux ronds, il ne doit pas y avoir beaucoup d'Occidentaux qui vont jusque là!

Comme on n'avait pas le numéro de téléphone du camping pour rentrer dans le GPS on était un peu perdus, du coup on a voulu aller à la mairie pour qu'ils nous renseignent. On a trouvé bizarre d'enlever ses chaussures à l'entrée et on a compris après coup qu'on était en fait à l'hôpital! La nana de l'accueil a disparu pendant un bon moment et est revenue avec au moins cinq personnes, dont le médecin chef qui arborait fièrement une carte de la ville! Ils étaient tous affairés à nous aider, c'était vraiment adorable...

On a enfin réussi à arriver au camping, ça a été un peu compliqué car ils ne parlaient vraiment pas un mot d'anglais mais on s'en est sorti! Et là grande surprise, au beau milieu du terrain il y avait une famille de daims ("shika"), tranquillement occupés à brouter. Après on en a vu des tas mais là on était tout fous, on trouvait ça trop génial!



On est restés un bon moment à les observer avant de monter la tente, puis onsen, dîner et dodo. En rentrant après manger il faisait complètement nuit et d'un coup on a vu des yeux briller dans le noir! En fait c'était un renard! Il courait partout, ça faisait tout de même drôle d'en avoir un si près de la tente...J'étais à nouveau pas très rassurée pour les ours; vu que le camping s'appelait "kuma-no-yu", littéralement "l'eau bouillante de l'ours" j'avais peur d'en voir un débarquer au beau milieu de la nuit...

Le matin je n'avais toujours pas été dévorée mais une mauvaise surprise nous attendait, il pleuvait à flot...Dieu sait si au Laos on s'était tapés des pluies torrentielles mais là il ne s'est pas arrêté de flotter une seconde jusqu'au soir, trop chiant...

On a commencé par aller voir une petite cascade juste à côté du camping (on ne voit pas bien le parking, il est à droite de la route et ensuite il faut traverser pour emprunter le chemin), j'étais assez flippée et j'agitais ma cloche comme une gloglo...Pauvre Fabien, il doit encore entendre cette satanée cloche jusque dans son sommeil! M'enfin si ça se trouve j'en ai fait fuir plein, des ours!



Ensuite direction le Centre de la Nature, sur la route on a vu encore plein de shika qui déboulaient d'un coup devant nous. On était censés avoir une belle vue au Shiretoko-pass mais avec les nuages on ne voyait absolument rien...




Du Centre (très intéressant, on y trouve toutes sortes de renseignements) on a alors pris un bus pour aller jusqu'à la cascade Kamuiwakka-no-taki. En effet la route jusque là-bas n'est pas accessible aux voitures et on a vite compris pourquoi: c'est HYPER sauvage, on est en pleine forêt -il y a des shika partout- et la route est en assez mauvais état, toute en lacets. Là pour le coup j'aurais bien voulu voir un ours, bien à l'abri derrière la vitre! Malheureusement grosse déception une fois arrivés, à cause de la pluie il y avait eu un éboulement de terrain et on ne pouvait pas marcher dans le lit de la rivière jusqu'à la cascade...(on avait même acheté les chaussettes spéciales pour ne pas glisser!). On était dégoûtés, ils auraient quand même pu nous le dire au Centre...Mais bon le trajet en bus était quand même sympa heureusement.

On a repris la voiture pour aller à Shiretoko-go-ko pour se promener autour des cinq lacs, la promenade est certainement très belle...sans la pluie! Là on pataugeait un peu et on n'avait aucune vue à cause du brouillard, y a des jours comme ça y a rien qui va! Enfin ça nous a occupés et c'était tout de même agréable d'être dans la nature. Comme à Nikko c'est bien aménagé et que du plat, donc c'était du gâteau.



Le lendemain on a hésité à retenter la cascade mais on avait peur de se casser encore le nez, d'autant que c'était assez loin et que le trajet en bus n'était pas donné...Alors on a mis les voiles et on a préféré retourner à Akan faire l'ascension du volcan qu'on avait repéré, le Me-Akan. Bien nous en a pris puisque ça a été la rando la plus incroyable qu'il nous a été donnée de faire...

Avant de prendre la route on a pris notre petit-déjeuner sur la plage, il faisait beau, la température était encore agréable et c'était si calme...le bonheur!



Après Akan on est remontés dans le nord car on devait prendre l'avion à Memanbetsu pour aller à Osaka. Comme on avait du temps à tuer on a fait un petit tour à Abashiri. Sur la route on a fait une petite halte et on était étonnés de voir des tas de gens avec des chiens, en fait comme ils doivent toujours être tenus en laisse il existe de grandes étendues clôturées pour les faire courir!

A Abashiri non plus il ne doit pas y avoir beaucoup de touristes car un type nous a discrètement pris en photo avec son téléphone portable et un policier s'est précipité sur nous pour nous demander où on allait! Sur le coup vu son empressement j'ai bien cru qu'il voulait nous arrêter lol! On a visité le Musée de la Glace qui est sympa, il y a une salle à -10° avec d'immenses blocs de glace (on nous prête des blousons car on crève de froid évidemment) et on peut admirer les minuscules clione, ces adorables petits êtres des mers qui font penser à des anges...

26 sept. 2010

Parc national d'Akan

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(pour des infos détaillées sur le camping c'est ici)

Après le Daisetsuzan, en avant pour Akan!

On a eu vraiment très très chaud; et après nos bons bols d'air bien frais au sommet des volcans, la chaleur nous semblait insoutenable...On a campé près du lac Kussharo-ko où habite, selon la légende, son monstre du Loch Ness local: Kusshi. On n'a pas aperçu Kusshi mais on a profité d'une magnifique vue sur le lac depuis notre tente...ainsi que d'une abominable odeur de toilettes!! Parce que les joujoux-toilettes japonais si réputés, on n'en trouve pas dans les campings, et en l'occurrence là il n'y avait même pas de chasse d'eau, c'était juste un trou...



On a commencé par aller voir l'Io-zan, une petite montagne d'où s'échappent de nombreuses fumerolles de souffre. Ca nous a rappelé un peu Unzen! Comme à l'Asahi-Dake ça crachotait beaucoup, ça faisait du bruit et ça sentait fort! On peut s'approcher tout près d'une des vapeurs et lorsqu'on met la main contre le sol on sent que c'est tout chaud.

L'Io-zan
Trouvez Fabien!

Ensuite on s'est rendus jusqu'au Mashu-Ko, la route est agréable car il y a de jolies paysages dès qu'on commence à monter. Le point de vue sur le lac est superbe mais je n'ai pas pu vraiment en profiter car il y avait des libellules absolument partout, moi qui en ai la phobie j'ai été servie!



On a terminé la journée à Sunayu-Onsen, une plage de sable noire qui dégage de la chaleur. A première vue on ne s'en rend pas compte, mais quand on creuse l'eau est super chaude! Alors on a fait comme tout le monde, on a creusé notre petit trou et effectivement la chaleur est saisissante.


Fabien aime vivre dangereusement...

Le lendemain départ pour Akan-Kohan, la ville où vit la plus grande communauté Aïnu d'Hokkaido. Bon la ville fait un peu piège à toutous -en particulier la grande rue- mais j'ai bien aimé l'ambiance, on sent qu'on est dans une ville particulière.

Sur la route un beau panorama

Quand on est arrivés il y avait une course d'enfants, ils avaient bien du courage car même tôt le matin il faisait déjà chaud! C'était trop marrant de voir leurs supporters les encourager, ils avaient sorti les banderoles et tout!



On a visité le Musée Culturel de la forêt et du lac Akan, il est petit mais intéressant (le prix d'entrée comprend une autre visite en ville d'une grande salle avec plein d'objets traditionnels) et on nous a projeté des jolies diapos sur des chouettes sauvages.



Ca vaut le coup d'aller à l'Ecomusée car il y a entre autres un aquarium où on peut observer des marimo, une algue verte très rare en forme de boule, qui a failli disparaître et qui pousse très très lentement (presque 200 ans pour atteindre les 15-20 cm de diamètre selon le Lonely!). Il y a une jolie balade boisée près de l'écomusée qui est très sympa, on y trouve notamment des boke, des genres de marécages à activité volcanique. Ca bouillonne et ça sent la mort!



Dans la ville il y a de très jolies boutiques où on travaille le bois, dans l'une d'elles on n'a pas résisté à acheter des bricoles...



Le lendemain on est partis à Shiretoko mais comme on était en avance d'un jour sur notre planning, on est revenus après à Akan pour faire l'ascension du Me-Akan (1499 m). On a eu de la chance de pouvoir le faire, car du fait de son activité il est souvent fermé en raison des émanations de gaz toxiques! Sur la route il y avait un très joli lac à la couleur bleue lagon et au loin on apercevait le Me-Akan (celui de gauche)



Ca a été notre randonnée préférée, de ma vie je n'ai jamais vu de tels paysages et j'en garde un souvenir absolument inoubliable...La marche commence dans une superbe forêt (on a vu quelques daims), le chemin n'est pas très facile car en fait on grimpe uniquement sur les racines des arbres.


Courage Pasmo!Il y a beaucoup de champignons
Le champignon-hamburger!
Un drôle de petit trucCertains passages ne sont pas évidents...
On passe progressivement à une forêt de mini-conifères (les grands gabarits devront parfois marcher courbés) et enfin on arrive sur le flan du volcan. Cette dernière partie est la plus difficile car elle monte fort et on est en plein soleil; mais arrivés tout en haut on oublie tout, la fatigue, les muscles ankylosés, la sueur qui nous coule dans le dos, et on ouvre juste ses yeux ébahis pour découvrir l'énorme cratère du volcan! Les rafales de vent glacial, le grondement des fumerolles, les lacs sulfureux, tout y est...On a mangé adossés à un rocher pour se protéger du vent, voilà un déjeuner dont je me souviendrais!


Le lac de tout à l'heure
L'autre volcan juste en face (l'Akan-fuji), le chemin se sépare ensuite en deux
Regardez le petit chemin qui serpente sur le flan gauche
Ca commence à grimper sec, on marche courbés
Et voici l'impressionnant cratèreDe l'autre côté il y a un chemin qui doit permettre de redescendre vers la ville, dommage qu'on ait dû récupérer la voiture sinon on l'aurait bien fait...

S'il y a une seule ascension à faire au Japon, c'est bien celle du Me-Akan!