26 sept. 2010

Parc national d'Akan

-

(pour des infos détaillées sur le camping c'est ici)

Après le Daisetsuzan, en avant pour Akan!

On a eu vraiment très très chaud; et après nos bons bols d'air bien frais au sommet des volcans, la chaleur nous semblait insoutenable...On a campé près du lac Kussharo-ko où habite, selon la légende, son monstre du Loch Ness local: Kusshi. On n'a pas aperçu Kusshi mais on a profité d'une magnifique vue sur le lac depuis notre tente...ainsi que d'une abominable odeur de toilettes!! Parce que les joujoux-toilettes japonais si réputés, on n'en trouve pas dans les campings, et en l'occurrence là il n'y avait même pas de chasse d'eau, c'était juste un trou...



On a commencé par aller voir l'Io-zan, une petite montagne d'où s'échappent de nombreuses fumerolles de souffre. Ca nous a rappelé un peu Unzen! Comme à l'Asahi-Dake ça crachotait beaucoup, ça faisait du bruit et ça sentait fort! On peut s'approcher tout près d'une des vapeurs et lorsqu'on met la main contre le sol on sent que c'est tout chaud.

L'Io-zan
Trouvez Fabien!

Ensuite on s'est rendus jusqu'au Mashu-Ko, la route est agréable car il y a de jolies paysages dès qu'on commence à monter. Le point de vue sur le lac est superbe mais je n'ai pas pu vraiment en profiter car il y avait des libellules absolument partout, moi qui en ai la phobie j'ai été servie!



On a terminé la journée à Sunayu-Onsen, une plage de sable noire qui dégage de la chaleur. A première vue on ne s'en rend pas compte, mais quand on creuse l'eau est super chaude! Alors on a fait comme tout le monde, on a creusé notre petit trou et effectivement la chaleur est saisissante.


Fabien aime vivre dangereusement...

Le lendemain départ pour Akan-Kohan, la ville où vit la plus grande communauté Aïnu d'Hokkaido. Bon la ville fait un peu piège à toutous -en particulier la grande rue- mais j'ai bien aimé l'ambiance, on sent qu'on est dans une ville particulière.

Sur la route un beau panorama

Quand on est arrivés il y avait une course d'enfants, ils avaient bien du courage car même tôt le matin il faisait déjà chaud! C'était trop marrant de voir leurs supporters les encourager, ils avaient sorti les banderoles et tout!



On a visité le Musée Culturel de la forêt et du lac Akan, il est petit mais intéressant (le prix d'entrée comprend une autre visite en ville d'une grande salle avec plein d'objets traditionnels) et on nous a projeté des jolies diapos sur des chouettes sauvages.



Ca vaut le coup d'aller à l'Ecomusée car il y a entre autres un aquarium où on peut observer des marimo, une algue verte très rare en forme de boule, qui a failli disparaître et qui pousse très très lentement (presque 200 ans pour atteindre les 15-20 cm de diamètre selon le Lonely!). Il y a une jolie balade boisée près de l'écomusée qui est très sympa, on y trouve notamment des boke, des genres de marécages à activité volcanique. Ca bouillonne et ça sent la mort!



Dans la ville il y a de très jolies boutiques où on travaille le bois, dans l'une d'elles on n'a pas résisté à acheter des bricoles...



Le lendemain on est partis à Shiretoko mais comme on était en avance d'un jour sur notre planning, on est revenus après à Akan pour faire l'ascension du Me-Akan (1499 m). On a eu de la chance de pouvoir le faire, car du fait de son activité il est souvent fermé en raison des émanations de gaz toxiques! Sur la route il y avait un très joli lac à la couleur bleue lagon et au loin on apercevait le Me-Akan (celui de gauche)



Ca a été notre randonnée préférée, de ma vie je n'ai jamais vu de tels paysages et j'en garde un souvenir absolument inoubliable...La marche commence dans une superbe forêt (on a vu quelques daims), le chemin n'est pas très facile car en fait on grimpe uniquement sur les racines des arbres.


Courage Pasmo!Il y a beaucoup de champignons
Le champignon-hamburger!
Un drôle de petit trucCertains passages ne sont pas évidents...
On passe progressivement à une forêt de mini-conifères (les grands gabarits devront parfois marcher courbés) et enfin on arrive sur le flan du volcan. Cette dernière partie est la plus difficile car elle monte fort et on est en plein soleil; mais arrivés tout en haut on oublie tout, la fatigue, les muscles ankylosés, la sueur qui nous coule dans le dos, et on ouvre juste ses yeux ébahis pour découvrir l'énorme cratère du volcan! Les rafales de vent glacial, le grondement des fumerolles, les lacs sulfureux, tout y est...On a mangé adossés à un rocher pour se protéger du vent, voilà un déjeuner dont je me souviendrais!


Le lac de tout à l'heure
L'autre volcan juste en face (l'Akan-fuji), le chemin se sépare ensuite en deux
Regardez le petit chemin qui serpente sur le flan gauche
Ca commence à grimper sec, on marche courbés
Et voici l'impressionnant cratèreDe l'autre côté il y a un chemin qui doit permettre de redescendre vers la ville, dommage qu'on ait dû récupérer la voiture sinon on l'aurait bien fait...

S'il y a une seule ascension à faire au Japon, c'est bien celle du Me-Akan!

6 commentaires:

  1. c'est fou toutes ces couleurs !
    le jaune du souffre, le bleu le vert..
    l'orange des champignons etc.

    la pente à monter dis moi pour accéder au sommet ... je suis essouflée rien qu'en la voyant !

    RépondreSupprimer
  2. Hihi le pire c'est que tu sais jamais jusqu'où ça grimpe, à chaque fois t'as l'impression que c'est fini et y en a encore!

    RépondreSupprimer
  3. C'est fou tout ce que vous avez marché quand même !! Ça arrive à combien en altitude ?
    Bravo en tous cas pour votre motivation car les conditions ne paraissaient pas idéales pour de tels treks !
    Sinon, elle est impressionnante la photo de Fabien au dessus de l'eau, avec l'arbre !

    RépondreSupprimer
  4. Je sais pas vraiment car pour cette rando par exemple y avait pas de téléphérique, mais pour l'Asahi-dake si. Mais c'est vrai que c'était très pentu en général, lorsqu'on se retournait et qu'on pouvait voir le point de départ on s'en rendait compte!
    Heureusement à Hokkaido on a quand même eu moins chaud que pendant le reste du voyage.

    J'ai vraiment cru que Fabien allait se croûter dans l'eau, j'étais prête avec l'appareil photo mais non :p

    RépondreSupprimer
  5. C'est bête ce que je vais dire mais... je ne pensais pas qu'il y avait autant d'étendues sauvages au Japon! Avec la densité en habitants qu'ils ont, on imagine qu'il y a des constructions partout... *rougit*

    Très jolies photos! :-)

    RépondreSupprimer
  6. Merci!^^
    C"est pas bête du tout, la plupart des gens (nous y compris avant l'année dernière!)ont l'image qu'on en donne dans les films, soit de grandes villes ultra-modernes qui fourmillent.
    En tout cas ça vaut le coup de découvrir cet autre aspect

    RépondreSupprimer