6 août 2011

Flores, part 2



On a eu un temps vraiment pourri pendant plusieurs jours, difficile d'entreprendre de grandes marches...Du coup on se promenait avec la voiture, et on s'arrêtait dès que la pluie faiblissait un peu. On a été voir notamment un petit moulin à eau qui broyait du maïs et les fabuleuses cascades de Poço da Alagoinha. Même avec de la brume c'était absolument magnifique, on est restés une bonne heure à observer les petits oiseaux pêcher dans le lac.

Poço da Alagoinha
La sécheresse? Ils connaissent pas à Flores!
Aux alentours de Fajazinha; sous la brume...
...et sous le soleil!
Le trail n°71 du Rother guide (Ponta da Caveira) permet d'approcher d'étonnants rochers le long de la côte. Prudence car ça glisse beaucoup, il faut de bonnes chaussures! L'accès aux rochers n'est pas évident mais une fois qu'on y est on peut se balader relativement tranquillement et admirer le travail d'orfèvre du vent et de la mer sur la roche. On se serait vraiment crus au parc géologique de Jialeshui à Taiwan!

On passe par une petite bambouseraie
Pasmo joue à cache-cache!

Après le trail, comme le temps était enfin devenu potable on a pas mal vadrouillé sur l'île avec la voiture. Et puis à un moment sur la route, près de Lajedo, on voit indiquées des sources chaudes. Chic chic chic, comme on était tous suants on s'est dit qu'on allait y faire un tour! Bon la route devenait de plus en plus mauvaise mais comme c'était indiqué hein...Et puis après une grosse descente on est arrivés à un virage super sec. Comme il n'y avait plus que des traces de tracteur j'ai dit à Fabien qu'il valait mieux aller voir si on ne devait pas continuer à pieds. Vingt mètres après, la route de terre se transformait en trail! Donc on a voulu faire demi-tour, sauf qu'avec toute la flotte qui était tombée, la terre collait aux roues. Et bien entendu on s'est embourbés.

On est restés cools (croyez-moi, là vous êtes contente de pas être mariée avec un espèce d'hystérique qui panique), on s'est dit qu'on allait s'en sortir seuls. Ca paraissait mal barré parce que deux roues patinaient dans le vide, on s'est donc retrouvés à quatre pattes à gratter la terre et à aller à la pêche aux cailloux pouvant faire office de cales. On a réussi à la dégager une première fois mais bam de nouveau elle s'est rembourbée, et c'était encore pire qu'avant! Je voyais pas comment on allait réussir, on était complètement seuls, il n'y avait qu'un village paumé sans âme qui vive à 500m, et comme je n'ai pas le permis (oui maman j'aurais dû t'écouter!) on ne pouvait pas inverser les rôles pour que Fabien pousse à la voiture à ma place.

On a fini par la vider entièrement en se disant que ça l'allégerait un peu. J'ai mis toutes mes dernières forces, j'ai poussé comme un forçat cette satanée bagnole, et enfin je l'ai sentie partir en arrière. Oh purée, là on était bien contents que je sois aussi musclée des bras, parce que je crois bien que c'est cette toute petite différence qui nous a sortis de cette galère! Fabien a poussé la voiture à mort pour remonter la côte en marche arrière, il est parti dans un énorme nuage de fumée et est passé à 2cm du remblai, mais c'était bon!

Ca nous a pris quand même une heure toute cette histoire..Comme on était couverts de terre de la tête aux pieds et qu'on voulait laisser refroidir le moteur, on s'est dit qu'on allait y aller à ces satanées sources chaudes! Nous voilà donc partis sur un mauvais trail, à sauter par-dessus des barrières électrifiées sans trop savoir si c'était le bon chemin. On a marché encore je ne sais combien de temps sur des rochers bien dangereux et glissants le long de la côte, jusqu'à ce qu'on puisse plus du tout avancer. Et là je dis à Fabien: "Non c'est pas possble que ce soit ça!". Et ben si! Un putain de FILET d'eau minuscule et tiédasse qui coulait le long des rochers!!! Oh la vache là je les ai détestés les Açoriens!

Le lendemain, remis de nos émotions (mais pas la voiture qui a pué pendant trois jours...) on est partis du côté des lacs -Caldeira Negra et Caldeira Comprida- qui sont vraiment superbes. Les eaux de l'un sont vertes émeraudes, tandis que celles de l'autre sont noires comme de l'encre à cause du basalte dans le sol.



On a fait une partie du trail n° 67 (From the Lagoas to Faja Grande) mais on a été contraints d'arrêter tellement le terrain était impraticable. C'est simple on avait de la vase jusqu'à la cheville...(Caldeira Branca est moche en plus) Donc à faire uniquement si le temps a été bien sec les jours précédents.

Les énormes tas de mousse
Caldeira Funda du haut du miradouro

On est retourné aux magnifiques cascades de Poço da Alagoinha et sous le beau temps c'était juste...sublime! Fabien s'est mis en tête de débusquer un nouveau trail, donc nous vlà-ti-pas en train d'arpenter la forêt aux alentours pour essayer d'accéder aux pieds des cascades. Au début c'était rigolo car on était vraiment dans la jungle, mais après avoir traversé tant bien que mal une petite rivière ça m'amusait drôlement moins car on manquait de s'étaler toutes les deux secondes, il fallait se retenir à la végétation pour avancer dans les pentes. C'est dommage car on n'étais pas loin de notre but mais sans machette c'était impossible. Il a fallu que je lui fasse une scène pour qu'on rebrousse chemin rho!



Le dernier jour on a fait le trail n° 70 (Faja do Conde). On passe d'abord par un village abandonné où l'on peut admirer d'anciennes maisons. Ensuite on descend jusqu'à la mer par un chemin traversant la forêt. Il n'est pas très long mais la pente est super raide, donc le chemin est extrêmement glissant par temps humide. On arrive alors à une grande plage de galets où l'on peut se reposer avant de rattaquer la montée.



Et voilà, ensuite on est rentrés à Terceira où on a fait une dernière rando avant de repartir sur Paris. J'espère que vous avez aimé ces petites reviews aux Açores et que cela vous a permis de découvrir un joli coin perdu au milieu de l'Atlantique mais qui mérite largement le déplacement!

Pour finir: les immanquables aspects pratiques qui vous éviteront peut-être tous nos déboires!


3 commentaires:

  1. holala mais qu'est ce que c'est vert ! enfin, avec toute cette pluie, c'est normal !
    l'épisode de la voiture, dis donc, je savais qu'avoir un peu de muscles aux bras ça pouvait servir...

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  2. Hihi c'est clair, pour une fois que ça me sert autre chose qu'à ouvrir des bocaux :p

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