Pralinette en vadrouille: Sukhothai

De Chiang Mai on a pris un train pour aller jusqu'à Phitsanulok. Problème: les Thaïlandais "parquent" les touristes dans certains wagons et on a vite compris pourquoi...Il y avait des groupes d'Allemands en circuit organisé, le genre de gros beaufs qui quittent leur pays pour la première fois et ne se déplacent jamais sans leur pack de bières...C'était affreux, ils étaient complètement bourrés et passaient leur temps à faire des blagues grasses, on n'en pouvait plus! Résultat on a passé quasiment tout le voyage dans l'espace entre deux wagons à l'air libre.

A l'arrivée à la gare on a sympathisé avec un couple de vieux Allemands (sobres eux!) et on a fait ensemble le trajet en bus pour aller jusqu'à Sukhothaï. Dans le bus il n'y avait quasiment que des écoliers qui rentraient chez eux après l'école. C'était la vraie cambrousse avec des tous petits villages et des maisons isolées. Le trajet était long, on était contents d'arriver. Mais une fois sur place on a découvert chez notre nouvel ami une fâcheuse disposition à tout diriger (il voulait absolument nous traîner dans l'hôtel qu'il avait choisi) du coup on a coupé court et mis les voiles!

Le parc historique de Sukhothaï est très grand et nécessite au moins deux jours entiers pour voir les sites les plus importants. Les temples sont en pleine nature, c'est vraiment très beau et ça change de ceux rutilants de Bangkok!

Le parc est un peu loin, on a pris une fourgonnette pour y aller. Une dame se rendait au marché pour vendre ses légumes

Le premier jour on a loué des vélos à l'entrée du parc mais ils étaient en mauvais état. Le mien a déraillé deux fois et celui de Fabien était complètement kaput à la fin de la journée, on a dû le traîner sur les derniers kilomètres...Veillez à faire un test avant de vous décider!

C'était très agréable de se promener dans la campagne, on était complètement seuls pour visiter les temples. A un moment on a laissé nos vélos sur le bord de la route et on s'est aventurés dans un champ de cocotiers, le paysan à qui appartenait le champ semblait tout content de nous voir! Il ne parlait pas un mot d'anglais mais a couru dans sa maison en nous faisant signe de l'attendre et il est revenu avec une machette. Il nous a coupé deux noix de coco et on s'est régalés! C'était vraiment adorable de sa part, on a voulu lui donner au moins quelques chewing-gums en échange mais il n'a rien voulu, quelle gentillesse...

Certains chemins jusqu'aux temples grimpent sec

Cet édifice avait une architecture de style khmer

Le deuxième jour, tout enhardis -ouais on est des bagpackers, des vrais!- on décide de louer un scooter. Tout était très bien parti (même si j'étais morte de trouille dès que Fabien dépassait les 30 à l'heure; dire que je voulais passer mon permis moto, la bonne blague!) mais on a fini par se croûter méchamment...On est arrivés à une intersection et Fabien a freiné un peu sec, résultat le scooter a dérapé. Je suis passée par-dessus lui, je n'ai quasiment rien eu mais lui était sonné et pissait le sang! Heureusement ce n'était rien de grave, que des vilaines écorchures. Des Thaïlandais se sont arrêtés, une dame a réparé le scooter, un autre a embarqué Fabien pour l'amener à l'hôpital et moi je suis restée toute seule au bord de la route! Je ne savais pas du tout si l'hôpital était loin, mais heureusement je n'ai attendu qu'une petite heure. On n'en menait pas large quand il a fallu rentrer avec le scooter à la ville...

Pendant tout le reste de notre séjour, en voyant les blessures de Fabien les Thaïlandais demandaient: "Moto?" et explosaient de rire, apparemment tous les touristes se vautrent! N'empêche que ça cicatrisait pas bien du tout (quand il dormait sa main restait collée au drap à cause du pus qui suintait et je devais le laver et lui enfiler ses vêtements...). Monsieur faisait le dur à cuire: "Naaan c'est rien!" mais j'ai réussi à le traîner dans une pharmacie à Bangkok et il a enfin pris des antibios...