18 août 2017

Séoul part 2: Quartier historique de Bukchon & musée du gâteau de riz



Bukchon est sans conteste le quartier historique le plus charmant de Séoul! [métro ligne 3, station Anguk. Prenez la sortie qui donne face au poste de police. Restez sur votre trottoir et partez sur la droite. Au bout de quelques mètres, tournez le dos à la grande avenue et engouffrez-vous dans la petite rue qui monte légèrement]. C'est là qu'on peut admirer des maisons traditionnelles -les fameuses hanok- dans des petites rues pittoresques comme tout. Alors évidemment il y a pas mal de touristes, mais comme beaucoup sont en habits d'époque, ça ajoute un charme supplémentaire à l'endroit. Et si on s'éloigne un peu des rues principales, on se retrouve très vite seul(e). Attention ça grimpe pas mal!

Les hanok sont habitées et les pauvres gens en ont leur claque de se taper les braillements des touristes devant leur porte à longueur de journée...Eh oui, les Coréens en balade sont gueulards; du coup on trouve un peu partout des affiches exhortant au silence. Evidemment ça ne marche pas trop. L'intérieur des maisons est protégé des regards, bien à l'abri derrière des murs et des portes en bois, massives mais jolies. Apparemment beaucoup recèlent un jardin, ça doit être superbe.

Outre les habitations privées, de nombreuses maisons ont été transformées en guesthouses, restos, boutiques et galeries d'art.

Attroupement de princesses!
 Des érables, encore et toujours

 Une des innombrables boutiques de location de costumes




 Magnifique vue sur les toits de tuiles




 


 

 





Au détour d'une ruelle, je vois une adorable petite fille, accroupie devant sa maison en train de jouer. Bon alors précisons qu'en ce début de séjour, j'avais déjà compris que les Coréens et moi, ce ne serait sûrement pas une grande histoire d'amour. Ils me cassaient les oreilles, me soulaient à bousculer tout le monde et commençaient sérieusement à me péter les c.... à me dévisager de haut en bas sans vergogne et sans politesse aucune. Mais là, quand je me suis retrouvée nez-à-nez avec cette petite fille, j'ai littéralement fondu! Pas timide pour un sou, elle m'a lancé un "Hello!" enthousiaste et m'a tendu avec un grand sourire son chiot pour que je le caresse. Petite poupée, c'était bien toi la vraie princesse de ce quartier 💖




 Détail en nacre d'une porte

 Saisissante coexistence de modernité et de tradition...


 Un toit rutilant de tuiles bleues! Magnifique





Je suis arrivée à un lieu que j'ai eu du mal à déterminer, on aurait dit une université (surtout qu'il y avait pas mal de jeunes) mais je n'ai pas réussi à savoir ce que c'était. En tout cas l'architecture était jolie et il y avait une épitaphe saisissante à propos de l'occupation japonaise.

Celle-ci a duré de 1910 jusqu'en 1945 avec la capitulation du Japon durant la seconde Guerre Mondiale (clic ici pour avoir plus d'infos). A entendre ce qu'en dit l'Occident, on a l'impression que cet épisode appartient définitivement au passé pour les Coréens, très proches culturellement des Japonais (enfin en tout cas moi c'est l'écho général que j'en avais). Ben pour le coup j'ai perçu beaucoup de ressentiment de la part des Coréens, notamment à travers nombre de plaques commémoratives qui dénoncent les exactions des Japonais.






Après Bukchon et ses jolies maisons hanok, direction le musée du gâteau de riz, situé dans l'enceinte du Traditional Korean Food Institute [station Jongnosam 3-ga; ligne 1, 3 ou 5. A la sortie du métro, faites demi-tour et remontez l'avenue sur votre gauche]. Alors celui-là, je l'attendais impatiemment! Le vieux monsieur à l'entrée semblait assez étonné de ma présence (mais c'est que ça m'intéressait moi cette affaire!); et c'était un peu bizarre car j'étais complètement seule!


 Dès l'entrée du musée on craque sur les gâteaux trop gnons^^
 Quel dommage que le salon de thé était fermé....
(ben tiens, pour une fois que j'aurais pu goûter un truc local!)


C'est un tout petit musée qui propose une perspective historique pour comprendre la place capitale qu'occupent les gâteaux de riz dans la culture coréenne. Il n'y a que trois salles mais j'ai trouvé ça intéressant, les panneaux explicatifs ne sont pas chiants (c'est souvent ce que je regrette dans les musées, c'est tellement descriptif qu'à peine lu c'est déjà oublié...) et surtout qu'est-ce que c'est appétissant! Je bavais littéralement devant les vitrines, les représentations en résine sont super réussies.

Sont présentés les différentes sortes de tteok, le mode de fabrication (à base de riz gluant) et les ustensiles nécessaires. Il est expliqué que ces gâteaux ont une signification particulière dans la vie quotidienne des Coréens, qu'ils soient associés à des épisodes heureux ou tristes. A chaque fête correspond une variété bien précise, réalisée avec les ingrédients de saison. J'ai été épatée par le nombre de fêtes qui ponctuent l'année!




 
 Préparation du riz gluant



 



Dans la plupart des familles coréennes, le culte des ancêtres occupe toujours une part importante de la vie quotidienne. Lors des services commémoratifs sont notamment servis des tteok. Le 60ème anniversaire est aussi une occasion rêvée pour s'empiffrer avec ses proches et ses voisins. On y sert des montagnes -à proprement parler- de petits gâteaux....




 Je ne savais plus où donner de l'appareil photo!

Parmi les autres fêtes importantes auxquelles sont associés les tteok, on compte la célébration donnée pour les bébés, le passage à l'âge adulte (pour les garçons et les filles) et bien sûr la cérémonie de mariage. La jujube et la châtaigne symbolisent la postérité et la longévité; la jujube en particulier représentant le fils qui assure la lignée familiale (ben tiens, peanuts pour les filles). Le kaki séché évoque quant à lui la pénitence, car le processus de fabrication requiert de la patience et de l'attention, en écho à la formation du caractère de l'adulte. Quand on voit à quel point ils sont portés sur la viande et comme il est difficile d'être végétarien dans ce pays, tous ces symboles en rapport avec le végétal m'ont laissée assez dubitative...


Paeybaek: la nourriture présentée  par la mariée aux aînés de la famille de son mari


Je suis sortie du musée plus affamée que jamais, il me restait que mes chips du Seven Eleven pour compenser ma frustration de ne pas pouvoir goûter ces merveilles... Petite consolation, le temple Daegaksa tout proche, qui se situe sur la grande avenue et qui est haut en couleurs [quand vous sortez du musée, traversez et avancez un peu sur la rue vers la droite en remontant vers le métro; le temple se situe entre deux immeubles, il faut bien regarder]. Force est de reconnaître que niveau temples, la Corée ça en jette.








La suite: comment j'ai fait la bête de foire dans un parc rempli de vieux!


4 commentaires:

  1. "A entendre ce qu'en dit l'Occident, on a l'impression que cet épisode appartient définitivement au passé pour les Coréens, très proches culturellement des Japonais (enfin en tout cas moi c'est l'écho général que j'en avais)."

    J'ai souvent entendu dire que la Corée du Sud, c'était 'du même style' que le Japon dans le sens 'pays moderne, mais présence forte des traditions'.
    Mais je savais qu'ils ne s'entendent pas particulièrement avec les Japonais, suite en effet à l'occupation, il y a aussi la question des 'femmes de conforts' qui reste tendue encore aujourd'hui, car les Japonais (comme d'hab) ont du mal à reconnaitre leurs torts passés.
    L'histoire avec la Chine n'étant pas simple non plus, il parait qu'au final, les Coréens prétendent se sentir le plus proches des ... Français ! C'est vrai qu'ont peut se retrouver dans l'obsession sur la bouffe, même si les styles sont différents ! ^^

    Je connaissais pas le musée du gâteau de riz en tout cas :)

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  2. Mon dieu j'espère qu'on fait pas aussi incorrects, ça me ferait mal au c...!!

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  3. Les petits desserts ont l'air d'être très sympas ;)

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  4. Merci de ta visite, j'ai été voir ton blog il est super sympa! :)

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