19 juil. 2011

Pico, part 1


Quand on a atterri sur l'île de Pico il y avait un temps magnifique, ce qui nous a permis d'admirer l'énorme masse du mont Pico dans toute sa splendeur. Je me suis immédiatement jetée sur l'appareil pour le photographier car aux Açores rien n'est moins incertain que le temps...Et j'ai bien fait car ensuite on n'a plus eu de beau ciel bleu, le volcan capture les nuages, ce qui fait qu'on ne peut en distinguer le sommet la plupart du temps.



La nuit au camping a été horrible, on n'a pas fermé l'œil car ils ont eu la bonne idée d'installer une basse-cour juste à côté des tentes, résultat les volailles ont piaillé toute la nuit! On a mangé notre petit-déjeuner au port de Sao Roque, juste à côté du musée de la baleine (pas de bol on n'a pas pu le visiter car il était fermé pile le jour où on a voulu le faire!)



On a voulu attaquer notre premier trail près du lac de Capitao mais on n'y voyait pas à dix mètres, la brume était hyper épaisse, de ma vie je n'ai jamais vu une telle purée de poix! Du coup on a attendu un peu que ça se dégage mais la vue n'était pas géniale.

On est censés voir le Pico derrière normalement...
Des petits animaux endémiques^^
Vu le temps on a laissé tomber nos projets de rando et on est redescendus sur Lajes. On avait envie d'observer des cétacés (c'est précisément à Pico qu'on a le plus de chance d'en apercevoir) mais les baleines aux Açores c'est comme les éléphants en Thaïlande: il y a les trucs à toutous et ceux qui proposent quelque chose de plus respectueux de l'environnement. On a évidemment opté pour la seconde option et choisi les services d'Espaço Thalassa, une base d'observation créée par Serge, un Français installé là-bas depuis près de trente ans. Ce qu'on a beaucoup apprécié c'est qu'on sent un réel respect des animaux, il ne s'agit pas juste de faire du fric. On ne peut approcher les animaux à moins de 40m et les embarcations utilisées ne peuvent accueillir qu'une dizaine de personnes au maximum, rien à voir avec les énormes trucs sur deux étages tels qu'on peut en trouver à Faial...

La ville de Lajes do Pico

C'est assez cher, comptez 50 euros par personne (pour info si vous êtes étudiant vous pouvez ne payer que 10 euros mais sans réservation: vous vous pointez avant un départ et s'il y a de la place ils vous prennent). Mais ça vaut carrément le coup, d'autant que ça occupe toute une après-midi. On commence par une présentation d'environ une heure où ils nous expliquent quels types d'animaux on peut voir et leur mode de vie. Ensuite on embarque sur les petits bateaux, la sortie en mer dure trois bonnes heures. J'appréhendais car je suis très sujette au mal de mer mais ça a été; en fait quand on avance ça secoue -beaucoup- donc on a juste un peu mal aux fesses, c'est plus à l'arrêt qu'on ressent le roulis (et les odeurs d'essence...). Par contre on a rencontré un couple de Français qui l'avaient fait par mauvais temps et ils ont dit que c'était atroce tellement ça tanguait, donc mieux vaut attendre un jour où la mer est calme.

Evidemment il n'y a aucune garantie pour qu'on puisse voir des animaux. Mais généralement il n'y a pas de problème car ils ont une vigie qui prévient les skippers de leur localisation, donc c'est rare de faire chou blanc. Nous on a vu pas moins de sept cachalots (qui répondent au doux nom anglo-saxo de sperm whale...) et des tas de dauphins bondissants! J'aurais adoré voir aussi une grosse tortue...Bon on est assez loin mais c'est quand même impressionnant de les entendre souffler et d'apercevoir cette grosse masse dans l'eau. Et le plus drôle c'est que Serge nous avait prévenu: "Oubliez les images de National Geographic, les baleines c'est hyper rare que ça saute. Si ça arrive je paie le champagne". Ben ça a pas loupé, un jeune cachalot a sauté DEUX FOIS!! Champagne! (enfin jus de fruit pour moi :p) On n'a pas pu le prendre en photo car ça allait trop vite mais c'était vraiment cool.


Le gros splatch du cachalot sauteurUn groupe de cachalots

Dans les différents trails qu'on a faits, il y a d'abord celui de Ponta da Ilha (n° 31 du rother Guide). Ca n'a pas été une partie de plaisir, d'abord parce qu'au début Fabinou et moi on s'est tapés une méga allergie en passant dans les villages (j'ai cru que j'allais m'arracher les yeux, ça ne m'a jamais autant gratté de ma vie!) et ensuite parce qu'il y a plusieurs kilomètres à parcourir sur la lave en bord de mer. Au début c'est sympa...mais après deux heures on en avait plus qu'assez car c'était très difficile de marcher, on n'en voyait pas le bout!


On joue à saute-faille de lave

La ville de Madalena n'a pas beaucoup de charme mais son église est jolie. Et comme d'hab il y avait une fête avec une procession, une fanfare et tout le tralalas; c'est qu'on finissait presque par être un peu blasés!


On a pris beaucoup de liberté avec le trail de Zona do Verdelho (n° 25) pour éviter d'avoir à se taper de la route. Il est sympa car on peut admirer tout son soûl le superbe et pittoresque paysage des petits vignobles ceints de murs de lave et marcher au bord de la mer sur une grande étendue de lave, très sillonnée mais plane cette-fois-ci.




Au prochain numéro : comment j'ai cru que ma dernière heure était arrivée au sommet du mont Pico!

3 commentaires:

  1. J'ai pas commenté les autres récits que je lis néanmoins avec délectation ! Les photos sont magnifiques, comme d'habitude !
    Ca m'a l'air bien joli tout ça, tu dis ne pas avoir été trop dépaysée... Je trouve quand même les paysages peu communs pour nos contrées !

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  2. T'es adorable ma gégé, je transmets ton compliment au photographe en chef :)
    En fait c'est surtout au niveau de la culture qu'on n'a pas senti de dépaysement, parce que question paysage c'est clair que je suis plus habituée au gris parisien qu'au vert!!

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  3. les arbres de ouf qu'il y avait !
    joli saut fabien ! :p

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